Too much and not enough

Sur fond des Quatre saisons de Vivaldi et de plans sur la lagune de Venise, Too much and not enough (2019) propose une exploration orchestrant le conflit entre le manque et l'excès de deux éléments essentiels à la vie : l'eau et le soleil. En exploratrice au costume futuriste, armée de perches à selfie et autres trépieds, Mona - nom occidental choisi par l'artiste d'origine coréenne en référence au personnage principal du film Sans toit ni loi d'Agnès Varda -, arpente des lieux à l'écosystème potentiellement fragile, alternant entre canaux et mondanités dans cette lagune tant prisée depuis l'aube des temps. Sur des notes tragicomiques et un déferlement de superlatifs se construit une symphonie en trois langues - en coréen, anglais et français. Sauve-moi, dit-elle, et s'échoue dans le feuillage au pouvoir photosynthétique.Après avoir obtenu une double licence en philosophie et en cinéma à l'Université Dongguk à Séoul (Corée du Sud), Mona Young-Eun Kim (née en 1988 à Goyang, Corée du Sud) s'installe en France pour poursuivre ses études à l'École Supérieure des Beaux-Arts (ESBA) de Montpellier où elle obtient un DNSEP en arts en 2018. Elle figure parmi les six artistes retenus pour SAISON 6, un dispositif de post-diplôme innovant, permettant aux diplômés de participer à des biennales et grandes expositions internationales partenaires du MO.CO. (Montpellier Contemporain) partout dans le monde. C'est ainsi que Kim a été impliquée, entre autres, dans la Biennale de Venise 2019, où elle a assisté l'artiste Marco Godinho au pavillon luxembourgeois. Parallèlement, elle a développé l'œuvre Too much and not enough, montrée pour la première fois lors de l'exposition collective SAISON 6 - Grasping Water au S.a.L.E Docks à Venise.